Chaque 28 septembre, le monde entier commémore la journée mondiale de l’interruption sécurisée de la grossesse (ISG) selon la législation du pays. Une journée qui permet aux femmes de rappeler leur droit à la liberté à disposer de leur corps et le droit à l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi. Au Burkina Faso, si le Code pénal punit en son article 513-10, d’une peine d’emprisonnement d’au moins 1 à 5 ans et d’une amende d’un à 3 millions F CFA, toute personne qui s’est rendue coupable d’avortement, des dérogations sont accordées par la loi afin d’autoriser l’Interruption sécurisée de la grossesse dans quatre conditions. Quelles sont ces conditions? Quels sont les 5 composantes des soins après avortement (SAA). Gynécologue obstétricien au CHU Sourou Sanou, Pr Der Adolphe Somé apporte des éclaircissements.
Qu’est-ce une Interruption sécurisée de la grossesse(ISG) selon la loi ?
L’ISG peut être définie comme l’arrêt de l’évolution d’une grossesse par un agent de santé selon la législation du pays précisant les conditions et l’âge pour la pratiquer.
La loi burkinabè autorise la pratique de l’interruption securisée de la grossesse dans 4 conditions, lesquelles ?
– Quand le fœtus porte une malformation grave incompatible avec la vie extra-uterine,
– Quand la poursuite de la grossesse aggrave l’état de santé de la mère,
– En cas de viol,
– En cas d’inceste.
Quels sont les 5 composantes des Soins Après Avortement (SAA) ?
– Traitement d’urgence, le plus souvent l’AMIU,
– Counseling, pré, per et post aspiration manuelle intra-utérine(AMIU)
– Planification Familiale
– Relation avec les services de Santé reproductive (SR)
– Lien avec la communauté
Madina Belemviré