Au Burkina Faso comme dans la majorité des pays en Afrique, les questions de la santé sexuelle et reproductive sont taboues.
Pourtant, les indicateurs sont au rouge en ce qui concerne ce domaine. En effet, les statistiques ont révélé en 2020 au Burkina des chiffres alarmants comme :
– 320 décès maternels sur 100.000 accouchements
– Et aussi 117 accouchements d’adolescents sur 100000 adolescents.
Or, l’un des centres d’intérêt de la SOGOB est la santé génitale de la femme en période de grossesse. Selon le Pr Der Adolphe SOME, président de la SOGOB et enseignant chercheur à l’Université Nazi Boni, ce point regroupe entre autres la procréation, les difficultés liées à la conception et le fait de garder la grossesse.
Raison pour laquelle, la SOGOB organise cet atelier de clarification des valeurs pour la transformation des attitudes en droits et santé sexuels et reproductifs au profit des députés de l’ALT.
Au cours de ce cadre d’échange qui va se tenir du 18 au 19 janvier 2022, la SOGOB entend présenter ces indicateurs aux députés tout en attirant leur attention sur le fait qu’on peut les changer. Cela se fera notamment à travers des exercices qui vont permettre d’évoquer les sujets tabous concernant la santé sexuelle et reproductive.
« Et, à partir de ces exercices, chacun va se prononcer sur la meilleure formule à adopter pour éviter les morts et les complications maternelles et par la même occasion changer notre regard change par rapport à ces différents thèmes » a confié Dr Sabine Liliou facilitatrice.
Cela aura donc pour effet dans un premier temps de conformer et faire appliquer la législation Burkinabè concernant les questions de santé sexuelle et reproductive, notamment en ce qui concerne l’allégement des procédures de l’interruption sécurisée de la grossesse (ISG) et un rallongement du délai initialement prévu pour 14 semaines, selon la législation du pays.
Dans un second temps il s’agit d’engager des actions de prévention en vue d’améliorer la situation de la santé sexuelle et reproductive au Burkina.
Car comme l’a indiqué Dr Sabine Liliou, dans un pays qui dispose de peu de moyens, la prévention est toujours un grand pas vers un succès évident.